Castlevania, Symphony Of The Night

Pourquoi c'est culte?

Symphony Of The Night, c’est ma madeleine de Proust. Chaque année, même rituel : j'allume les bougies, ambiance solennelle et tamisée, puis je retourne le jeu dans tous les sens avant de botter le cul de Dracula. Voyons pourquoi ce titre est toujours aussi addictif, malgré ses 20 ans d'âge...

Symphony Of The Night Cover

On dit souvent que les jeux de la génération 32 bit vieillissement mal, c’est vrai qu’à quelques exceptions près, la 3D primitive de l’ère Playstation a pris un gros coup de vieux. Tomb Raider, Tekken ou encore Silent Hill… tous ces jeux étaient révolutionnaires dans les 90’s, à présent c’est un peu la foire aux gros polygones abstraits (cf. la poitrine de Lara Croft).

En comparaison, Castlevania - Symphony Of The Night s’en tire avec les honneurs. Les tableaux en 2D sont beaux et truffés de détails. Chaque zone possède une identité visuelle marquée, avec sa propre palette de couleurs et son bestiaire. Autant dire qu’on est à des années lumières du pixel art minimaliste qui gangrène la scène indé actuelle. Koji Igarashi a vraiment pensé son jeu comme une oeuvre d’art, sans pour autant mettre en retrait le gameplay. C’est beau, mais on s’amuse et il y a toujours quelque chose à faire!

Castlevania Symphony Of The Night

Attention, quand je dis qu’il y a du contenu, je ne parle pas de ramasser 36 000 drapeaux pour débloquer un trophé idiot façon Assassin’s Creed! Le château est vaste et regorge de secrets qui accompagnent la montée en puissance du héros. Familiers, magie, artefacts, nourriture, équipements… on collecte beaucoup de choses, mais sans jamais que ça ne paraisse vain ou artificiel. À titre d’exemple, la plupart des armes/boucliers ont des affinités élémentaires et des compétences propres, avec des pouvoirs à utiliser via des manips à la Street Fighter, quand je vous dis que le souci du détail est MALADIF!

Cet univers ne serait pas tout à fait complet sans les musiques intemporelles de Michiru Yamane. La compositrice japonaise n’est pas aussi populaire qu'un Akira Yamaoka (Silent Hill) ou un Nobuo Uematsu (Final Fantasy), mais il faut vraiment écouter cette B.O. pour réaliser l’ampleur du travail effectué. Baroque, classique, jazz manouche, metal… tous les genres y passent! Le pire c’est que ça marche, l’ensemble est parfaitement cohérent alors qu’il y aurait 1000 occasions de faire du grand n’importe quoi. Quelques sommets en vrac : la poignante introduction « Moonlight Nocturne », le thème de la librairie « Wood Carving Partita » ou encore la valse teintée de nostalgie « Dance Of Pales ».


Suite au succès commercial de cet épisode, Konami déclinera la fameuse formule dite « metroidvania » sur les portables de Nintendo. On retrouve donc 3 nouveaux épisodes sur Gameboy Advance (Circle of the Moon, Harmony of Dissonance & Aria of Sorrow), puis 3 autres sur DS (Dawn of Sorrow, Portrait of Ruin & Order of Ecclesia). Ces jeux sont plutôt bons et permettent de prolonger l’expérience malgré une technique inférieure au grand frère Symphony Of The Night.
 

Comment y jouer aujourd'hui?

Grâce à son statut culte, les possibilités ne manquent pas:
  • Sur Xbox One ou 360 dans la boutique en ligne Xbox Live Arcade (9,49€).
  • Sur Psp, Ps Vita ou Ps3 dans la partie Psone Classics de la boutique en ligne (9,99€).
  • Sur Android avec l’émulateur FPSE. Il est payant mais je le trouve très bien optimisé et stable.
  • Sur Pc, où l'on trouve une foule d’émulateurs gratuits et stables (n'oubliez pas de télécharger le BIOS).

Potentiel de rejouabilité : 10/10

Hé oui, pas moins! Objectivement, ce Castlevania est toujours parfaitement rythmé et ne souffre pas des défauts propres aux jeux de cette époque. C’est beau, ça répond au poil et le challenge est parfaitement équilibré. Aucune raison de ne pas vous lancer dans l’aventure si vous n’avez pas encore joué à ce grand classique de l’action/rpg.

Aucun commentaire